2h45 : le réveil est difficile ! Je m’habille en vitesse et pars en direction de Moncontour. Le moins que l’on puisse dire c’est que je ne suis pas embêté par les autres automobilistes. Je mange quelques morceaux de Gateausport, histoire d’emmagasiner l’énergie pour affronter les 53km avec 1800m de dénivelé positif.
Arrivée sur le site à 5h, mince c’est un peu tôt (départ à 6h). Je prends le temps de me préparer, j’hésite sur ma tenue. Long, court ? Veste, Kway ? Dehors ça bruine un peu, rien de bien méchant mais je préférerais courir avec un peu de soleil ! Finalement je pars en short avec une veste, choix que je ne regretterais pas. J’ai oublié mon GPS, il faudra donc courir aux sensations et me fier aux indications des autres concurrents et bénévoles.
6h : Départ à la frontale. Les coureurs présents semblent être des habitués des trails longs : sans doute peu de novices. Je suis en queue de peloton. Je préfère partir tranquille… Dans les ruelles endormies de Moncontour, je remonte un peu au cas où cela bouchonne aux 1ers passages un peu délicats. Pourtant pas assez car, malgré les 2 km de bitume dans la « ville » puis environ 1 km en forêt, premier gros bouchon : 3minutes de perdues. Pour le chrono, c’est sans aucune importance pour moi. En revanche, cela peut jouer sur les barrières horaires à respecter (env 7km/h). C’est assez surréaliste de voir le balais des frontales quand on se retourne sur les parties dégagées.
L’ambiance est sympa, mais ça ne parle pas beaucoup, les trailers sont assez concentrés. Il faut dire que pour un départ de nuit, ils n’ont pas choisi les sentiers les plus faciles. Ca monte et descend sans arrêt, on traverse les premiers ruisseaux, des mares de boues où il valait mieux avoir bien attaché ses chaussures ! Au bout d’une heure nouvel arrêt de près de 10 minutes cette fois : un passage de quelques mètres à la corde. Ma frontale montre déjà des signes de fatigue (pas assez rechargé les piles ?). Je l’économise donc au maximum en l’éteignant dans les cotes ou je marche, et en profitant au maximum de l’éclairage des autres coureurs. C’est parfois assez chaud car je dois courir devant sans les retarder avec une vision réduite. Je me trompe régulièrement de sente et manque de m’affaler de tout mon long dans un ruisseau que je n’avais pas vu venir ! 8h : environ 16.5km de parcouru et le jour tarde à se lever. C’est très brumeux ! Au km 20 environ, nous remontons sur une 20aine de mètres un cours d’eau glacée avec de l’eau jusqu’aux cuisses. C’est vivifiant ! Attention aux crampes en sortant. Nous repassons sur le site de départ au 22ième avec un ravito sur lequel je ne m’attarde pas. Il y a quelques spectateurs et surtout des coureurs du 25km qui nous regardent l’air inquiets se demandant ce qui les attend. Au km26, nous traversons un petit passage pour lequel je dois presque me mettre en canard : Dur pour les cuisses ! Une bénévole nous annonce aux environs de la 230ième place. Je commence cependant un passage à vide, je manque de lucidité, je tombe 1 fois et manque de tomber plusieurs autres (bon ce n’est pas toujours de la lucidité, vu la boue du terrain !). Ma vue est trouble.
